Il n’en veut plus.
L’alliance de gauche "Nupes est dépassée", juge le chef des communistes, Fabien Roussel, dans un entretien lundi 3 avril à L’Express.
"Il faut rassembler bien au-delà", cingle l’ancien candidat à la présidentielle, qui n’a jamais été un grand partisan de cette alliance lancée par Jean-Luc Mélenchon pour les législatives 2022.
La gauche doit "porter une alternative, fondée sur un collectif, qui respecte les syndicats et qui est prête à gouverner", souhaite celui qui devrait être réélu secrétaire national du PCF à l’issue du congrès de Marseille, le week-end prochain.
Une main tendue à Bernard Cazeneuve
Fabien Roussel assure avoir vu lors de son "tour de France" "un appétit pour une gauche nouvelle et qui ne se résume pas à Jean-Luc Mélenchon".
L’entretien a été réalisé avant la victoire, dimanche, de la dissidente socialiste Martine Froger face à la candidate soutenue par la Nupes, la LFI Bénédicte Taurine, à la législative partielle de l’Ariège.
Interrogé sur sa volonté d’étendre l’union de la gauche à Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en dénonçant la "toutouisation" des socialistes par La France insoumise, Fabien Roussel répond : "Oui !
Nous devons parler à toute la gauche.
Il n’est pas imaginable d’exclure qui que ce soit si l’on veut incarner une force de progrès capable de l’emporter.
" Mais il accompagne sa main tendue d’une mise en garde : "Je le dis à Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre : notre programme ne saura s’accommoder du capitalisme, il portera avant tout une transformation sociale radicale."
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