Nous pouvons constater, à l’issue du scrutin, que la droite, flanquée de l’extrême droite, a globalement gagné les élections générales (on dirait territoriales et municipales en France).
Les gauches ont reculé d’autant.
On ne voulait pas y croire, mais la réalité est souvent plus rude que les sondages qui prévoyaient certes un tassement de la gauche mais pas un tel retournement de situation dans la plupart des grandes villes espagnoles.
La droite a certes avalé le courant libéral Ciutadanos, ce qui explique en partie son score, mais dans une dynamique gagnante au point de dépasser les 30% pour l’ensemble du territoire.
Il faudra donc s’habituer au nom d’Alberto Núñez Feijóo, leader du Parti Populaire dont les thèses rassemblent une tradition néofranquiste dite « raisonnable » pendant que Vox, le parti intégriste religieux d’extrême droite, dépasse les 7 % et se retrouve arbitre de la prise de pouvoir des autonomies et des municipalités.
6 autonomies passent donc à droite, la Communauté valencienne, l’Aragon, l’Extrémadure, les Baléares, la Cantabrie et la Rioja.
Le PSOE perd de nombreuses municipalités dont Séville et Valence sur fond de fraude électorale grossière.
Dans tout le pays, si le PSOE perd des plumes, le rassemblement IU-Podemos recule aussi, notamment à Madrid où il est éliminé (4,9 %) après la scission avec le parti Mas Madrid qui, lui fait mieux que résister à 19 % et 12 sièges en seconde position derrière le PP et devant le PSOE.
Barcelone tient encore bon
Les seules résistances se trouvent dans les municipalités des deux autonomies basques et catalanes où il n’y avait pas d’élection régionale, sachant qu’à Barcelone, même si la gauche (nationale et indépendantiste) est restée majoritaire à 51 % pendant que la Junt catalaniste issue de la Ciu, tire les marrons du feu et si le PP et Vox progressent.
En Comu, qui rassemble l’IU et Podemos localement, risque de perdre la mairie bien qu’elle ait fait à 200 voix près le même score que le PSOE avec 9 sièges contre 10 au PSOE et 11 à la Junt.
Partout, ERC, la gauche catalane indépendantiste, s’écroule et la CUP disparaît du paysage politique de Barcolone.
Dans ce contexte, seule une union municipale du PSOE, d’En Comu et d’ERC pourrait dégager une majorité dans la deuxième ville du pays.
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