Tout ce qui transformerait notre colère en violences réelles ou symboliques ne peut que favoriser le pouvoir macroniste.

Les directions syndicales dans leur sagesse et fort de leur expérience ont compris l’enjeu du " qui isole qui".

Ce n’est pas le cas de ceux qui confondent agitation et luttes et qui soutiennent feux de poubelles, de voitures et de biens communs avec la lutte des classes .

C’est le cas ce matin , du député de la France Insoumise, David Guiraud.

Aucune mémoire historique chez ce membre du mouvement gazeux.

En 1968, De Gaulle obtint une chambre des députés bleu horizon à la suite des barricades érigées ici et là dans Paris.

Si , évidemment, la situation sociale et sociétale n’est plus la même, les "trucs" du pouvoir, pour discréditer tout un juste mouvement, sont les mêmes.

L’attitude des députés FI à l’Assemblée qui surjouent le bruit et la fureur sur ordre du gourou ont un effet délétère sur la partie de l’opinion qui n’a pas pour habitude de soutenir ces luttes de classe.

Un telle agitation dessert l’ensemble de la gauche en la cantonnant à un rôle d’histrion et non de futur gouvernement du pays.

Ces effets de manche, ces injures réjouissent les néo-fascistes en leur donnant une respectabilité à bon compte.

Je remarque que Fabien Roussel, hier soir sur BFM, a tenu les propos d’un dirigeant responsable.

Particulièrement sur deux points.

Tout d’abord en ne tentant pas de se mettre à la direction du large mouvement syndical, comme le revendique Mélenchon.

Et en traçant une issue politique au conflit de classes pour que la gauche unie puisse un jour l’emporter.

Cette attitude responsable est celle d’un homme d’État.