Leur ordure.
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Des millions tous métiers dans la mobilisation sociale.
Ce qui s’appelle un peuple.
Une seule opinion de plus en plus majoritaire contre la réforme des retraites.
De plus en plus résumée dans les manifs par "bien vivre" "vivre", tout simplement.
Plein de pancartes, brandies individuellement, sont apparues hier, à Paris, derrière les banderoles syndicales.
Au pouvoir, Ils n’en ont rien à faire.
Après le refus de discussion avec les syndicats, après le débat empêché à l’Assemblée nationale puis au Sénat , maintenant les tripatouillages d’une poignée.
Aux millions dans la rue, ils opposent tractations et recherche d’arrangement entre 200 et 300.
Le téléphone qui chauffe, petits diners en ville et apartés de couloir.
Tu votes pas, je t’exclue et te serre le kiki et mets une croix sur ton adoubement à la prochaine élection.
Tu votes, t’auras un poste, une piscine, une autoroute, quelques millions d’euros pour ta circonscription.
Menaces, chantage, séduction, ça fait feu de tous bois.
Toute une comptabilité, une cuisine nauséabondes, baptisées règles démocratiques, données à voir, détaillées à longueur d’antenne, sans complexe.
Image après image, tandis qu’ils s’horrifient devant les poubelles pleines des rues de Paris et Nantes, leur ordure à eux s’étale.
On garde en tête le président du sénat, Gérard Larcher, tout rougeaud et suant, s’épongeant le front à la tribune et se congratulant du vote, surtout de celui de l’article 7, en le qualifiant de "cœur du réacteur".
Ils font joujou avec la bombe de l’explosion sociale et en jouissent.
Au-delà de la réforme, suintent leur désir et le grand plaisir de voir le peuple mordre la poussière, de le condamner à lécher les murs, le désespérer.
En plus de la colère, c’est le dégoût et le mépris qui montent et montent.
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