Cerise sur le gâteau, son appel au sentiment patriotique pour justifier une annexion à la hussarde de la partie russophone de l’Ukraine issue de l’implosion de l’URSS à la fin du siècle dernier sonne faux pour toute une jeunesse russe qui ne veut pas mourir pour un Poutine.

A cela on peut ajouter une impression de verticalité étourdissante dans cette Russie contemporaine qui s’est vautrée dans un capitalisme sauvage dont le peuple russe fait les frais...

La fuite en avant de Poutine, ce n’est pas la défense de l’intégrité russe mais avant tout la défense des intérêts d’une caste financière de nouveaux riches issus de la diaspora de bureaucrates opportunistes qui ont liquidé les acquis de la révolution d’octobre en 1917.

Ils veulent leur part des richesses du monde à la hussarde.

En cela, ils ne font que copier ceux qu’ils condamnent, on pourrait dire à juste titre, mais le titre n’est hélas pas juste parce qu’il s’inspire du nationalisme fauteur de guerres.

Certes, en face ce n’est pas plus brillant avec le pouvoir ukrainien qui ne doit sa survie qu’à l’armada des dollars américains et ne fait de la surenchère que pour défendre le même genre d’intérêt.

Et qui paye ?

Toujours les mêmes pendant que l’Europe se livre aux chaises musicales des nationalismes dont on peut imaginer qu’ils sont le terreau de futurs conflits.

Retour à 1900 ?

Certes non, parce que l’histoire ne se répète pas toujours, mais il est grand temps que les partisans de la paix et de la solidarité entre les peuples reprennent de la voix.